Résumé de la Neuvième étape

Fédrigo, que c'est beau !

Cette neuvième étape marquait la fin du triptyque pyrénéen. Une étape dominée par l'ascension du célèbre Tourmalet, situé à plus de soixante-dix kilomètres de l'arrivée qui n'a donc pas bouleversée la lutte au maillot jaune. Un maillot tenant toujours pour six secondes sur les épaules du transalpin, Rinaldo Noccentini.
Comme hier, le début d'étape fut nerveux et de nombreux coureurs, sachant que l'échappée matinale avait de fortes de chance de rejoindre en tête Tarbes, ont tenté de prendre la poudre d'escampette. C'est pourquoi, nous retrouvions au bout de quinze kilomètres, un groupe de tête conséquent composé de Devolder (Quick Step), Voigt (Saxo Bank), Fedrigo (Bouygues), Riblon (AG2R), Vaugrenard (FDJeux), Pate (Garmin), Righi (Lampre), Duque et Augé (Cofidis), Haussler (Cervélo), Geshke (Skil-Shimano), Fothen (Milram) et Pellizotti (Liquigas), avant que ce dernier accélère et d'emmener dans sa roue Fedrigo, Voigt et Duque, qui lâchera le premier dès que la pente du Col d'Aspin s'éleva. Les trois hommes de tête continueront leurs chemins jusqu'au Tourmalet où, ce sera Voigt qui craquera suite à une nouvelle attaque du coureur transalpin. Tout le monde croyait que les deux hommes de tête allaient se disputer la victoire d'étape alors que le groupe de poursuivants baissaient les armes et se faisait reprendre par un peloton qui lançait sa poursuite, tout d'abord avec les Columbia, relayé par la suite par les Caisse d'Epargne et les Rabobank. Un nouveau Mano à Mano à distance se dessinait donc, et le suspense de cette étape, bien pauvre en intérêt, était relancé. Alors qu'il restait 23 kilomètres à parcourir, Fedrigo et Pellizotti comptaient encore 2'30 d'avance et les suiveurs tentaient d'appliquer le mythique théorème de Champatte (à savoir que si un coureur échappé arrive avec une minute d'avance sur ses poursuivants immédiats à dix kilomètres de l'arrivée, on considère qu'il possède une avance suffisante pour ne pas être rattrapé avant l'arrivée.).L'écart augmentait, se stabilisait, diminuait et le suspense demeurait. Il ne restait qu'une minute et seize secondes à neuf kilomètres du terme de cette étape. Les relais continuaient de se prendre à l'avant et, à 4000 mètres de Tarbes, le peloton affichait une désorganisation inhabituelle et les hommes de tête avait presque course gagné. Toute la France espérait un nouveau succès tricolore, un souhait réalisé par l'ancien champion national qui offre à sa formation son deuxième succès sur cette Grande Boucle après celui de Thomas Voeckler, d'un tout petit rien. Le peloton, réglé par Oscar Freire, franchit la ligne 34'' plus tard.

Qui aurait cru qu'une étape dite de "Haute-Montagne" pouvait se terminer après une course poursuite ? Ce Tour est véritablement fou !

Classement de l'étape :

1 P.FEDRIGO (BBO) en 4h05'31''

3 O.FREIRE (RAB) à 34''

4 S.IVANOV (KAT) m.t.

5 P.VELITS (MRM) m.t.

6 J.ROJAS GIL (GCE) m.t.

7 G.VAN AVERMAET (SIL) m.t.

8 G.LEQUATRE (AGR) m.t.

9 A.BALLAN (LAM) m.t.

10 N.ROCHE (ALM) m.t.

Classement général :

1. NOCENTINI Rinaldo en 34h24'21"

2. CONTADOR Alberto à 06"